• Je le tiens par les couilles

     

    Vous connaissez l'expression « tenir quelqu'un par les couillles» qui signifie  « tenir fort quelqu'un,  avoir beaucoup d'emprise sur la personne, la dominer, en être maître» .

    Ici, je vous propose  de prendre l'expression non pas au figuré mais dans son sens premier.

    Voici une statue, un marbre (hauteur 2,95 m) de Vincenzo de Rossi (vers 1570-1580) exposé au Palazzo vecchio à  Florence (dans le salon des  Cinquecento)  et intitulé « Hercule punit le roi Diomède »

    Cet épisode correspond au huitième travail d’Hercule. Il se bat avec Diomède qui par bien des côtés est un  sinistre assassin , et cherche à le mettre à mort.

    Dans la sculpture de Vincenzo de Rossi, on voit Hercule et Dioméde lutter ensemble. Hercule a enfourché son ennemi, le tient tête en bas et s'appprête à le jeter à terre tandis que Diomède essaie de s’agripper à Hercule, l’une de ses mains enserrant le sexe du héros.

    Voilà... Dioméde tient Hercule aux couilles !!!

    Je le tiens par les couilles

     Ci-dessous deux détails:

    Hercule tient Diomède par l'entre-jambe; le sculpteur n'a pas hésité à  montrer  le service trois pièces  de ce dernier avec deux jolies boules avec lesquelles, en d'autres circonstances, Hercule aurait pu jouer !

    Je le tiens par les couilles


    Diomède tient Hercule "par les couilles" au sens réel de l'expression.
    Voyez la précision de la sculpture : l'artiste a même representé le méat au bout du pénis...

    Je le tiens par les couilles

     

     

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    Historia de duobus amantibus

    Le post d'aujourd'hui va être un peu différent des autres (de la série  'Cul et Cul-ture') qui chechent à montrer  tous un rapport plus ou moins précis entre l'art, le sexe masculin et l'érotisme qui relie l'un à l'autre. Ce post-ci concerne une relation non pas homosexuelle mais  hétérosexuelle, celle d'une maitresse et de son amant. D'autre part, certains des lecteurs jugerons que le document présenté est d'un érotisme  bien discret - bien trop discret ! -  Conclusion à tirer : ce post n'aurait rien à faire dans un blog qui se veut plutôt coquin  (quel euphémisme !) et  à orientation gay...

    Je ne vais pas m'excuser pour autant mais il me faut tout de même préciser que le texte que je vais évoquer date de 1440 et visait un lectorat raffiné de grands aristocrates et d'intellectuels qui  comprennaient les allusions à la mythologie antique et  savaient apprécier le  « langage de l’équivoque »  qui utilise un travestissement verbal et vise à atténuer la verdeur de l’expression sans dissimuler le sens second réel.  Donc pas de verdeur, encore moins d'obscénité, mais un voile transparent jeté sur la narration  pour ne pas outrepasser les limites formelles de la décence et contrevenir à la bienséance. Il n'en reste pas moins que les choses sont dites et bien dites !

    Alors pourquoi ce post qui en fin de compte n'a  rien à voir avec la sexualité des garçons entre eux, et qui n'est pas même vraiment d'apparence salace ?  La réponse tient dans le nom, le rang social  et les fonctions de l'auteur, que je dévoilerai à la fin.  Le nom d'un auteur d'une histoire érotique que personne ni autrefois ni aujourd'hui n'aurait pensé à citer...

    Enea Silvio Piccolomini, de son vrai nom,  né en 1405, fut un humaniste connu, un homme de lettres, un écrivain célèbre, l'auteur d'ouvrages poétiques et romanesques qui a laissé une oeuvre importante ( et tout à fait "sérieuse"). Parmi ses oeuvres, on peut trouver un roman surprenant, écrit dans sa jeunesse, un livre érotique, dont le titre est Historia de duobus amantibus (l'Histoire de deux amants). (Oui, ce grand intellectuel écrivait en latin!)

    L’intrigue raconte  la rencontre de Lucrèce, une jeune bourgeoise mariée de Sienne, et Euryale, un membre d'une délégation princière, de passage dans la ville. Ils tombent amoureux , s' enflamment et l’écrivain détaille dans des descriptions très claires et imagées la consommation de cette histoire charnelle d'un amour interdit.  Pour le XVe siècle, l'écriture est assez osée. Jugez-en vous même :

    "Lucrèce portait une robe légère qui moulait son corps et ne cachait rien de ses seins ou des hanches. Elle montrait son corps tel qu'il est : un sein blanc comme la neige, des yeux qui brillent au soleil, un visage animé, un sourire modeste sur les lèvres et des seins généreux avec des tétons gonflés comme des  grenades   qui palpitaient et  révélaient le désir."

    Quelques pages plus loin...  Les amants pénétrent enfin dans la chambre. "Devisant ensemble, ils allérent dans sa chambre où ils passèrent une nuit comme le font deux amants, comme Paris qui emmena Hélène dans son grand navire[...] Il s'émerveilla en gardant les yeux sur sa bouche et ses joues et ses yeux. Lucrèce lui répondait:"Tu es mon Ganymède, mon Hippolite, mon Diomède". Et parfois, soulevant la couverture, il regardait les parties intimes qu'il n'avait  jamais vues auparavent ."

    Et Euryale d'ajouter « Qu’il y a-t-il de plus beau, de plus resplendissant que ce corps ? […] Ô noble poitrine, ô seins qui s’offrent à la caresse, est-ce vous que je touche, vous que je tiens, vous sur lesquels tombent mes mains ? Ô douces formes, ô corps parfumé, est-ce bien toi que je tiens ? »

    " Ils s'étreignaient, se tenaient serrés et jamais il ne se sentirent la fatigue de l'amour mais  comme Antée qui se relevait toujours plus fort, ils retrouvaient force et énergie dans leurs luttes amoureuses."

    N'est-ce pas  dit clairement malgré une  certaine retenue dans l'expression?

      Mais le matin venu, desespérés, ils durent se quitter :"  Ô  poitrine blanche, ô douce langue, ô yeux langoureux, ô bel esprit, ô corps de marbre empli  de séve? Quand vais-je baiser encore ces lèvres  rouge rubis? Quand sentirai-je à nouveau ta langue agile dans ma bouche ? Est-ce que  je  prendrai encore tes seins dans mes mains?"

     Il est évident que ce texte a été écrit pour des lecteurs cultivés, capables de comprendre ( contrairement à nous), par exemple, les allusions salaces à Paris et Hélène (celle-ci est enlevée par son amant le prince Troyen Pâris) , les références à  Ganymède (Zeus est amoureux de ce beau garçon), Hippolyte, Diomède et Antée - autant de références à la mythologie qui évoquaient aussi des images érotiques , voire pornographiques, chez les lecteurs anciens. Par contre  le sens de certaines autres métaphores est  à peine caché, comme par exemple l'image de la séve qui emplit le corps de Lucrèce.

     Ce roman eut un énorme succès, publié d'abord  sous la forme de manuscrit puis traduit dans plusieurs langues et imprimé plusieurs fois (plus de 40 éditions) .

     Notre auteur, Enea Silvio Piccolomini, un Siennois, a connu deux vies: il fut d'abord un homme de lettres connu et réputé avec une oeuvre littéraire et historique abondante. Une oeuvre de haute tenue intellectuelle, d'une toute autre qualité que celle de notre histoire passablement grivoise, une oeuvre de jeunesse.

    Parvenu à l'âde de 40 ans environ, il changea complèrement de voie,  devint prêtre puis évêque (à Trieste) , puis franchissant  toutes les étapes, il  fut élu pape en 1458 et il prit le nom de Pie II. ( Durant son pontificat, disent les historiens,  il s’est attaché à restaurer l’autorité morale du Saint-Siège et fut moralement un pape humble et  fidèle, soucieux de ses devoirs.)

    C'est ainsi que au milieu d'oeuvres de grande valeur, on trouve un roman assez osé  et  surprenant pour un futur pape... On a du mal à imaginer les termes 'érotisme' et 'pape' ensemble, et pourtant, c’est possible...

     

     Illustration d'une édition italienne de 1470 de L'Histoire de deux amants

    Historia de duobus amantibus

     

     

     

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  • Une série de dessins dans le style "antique", dont certains auraient pu illustrer le dernier article sur les éromènes et érastes. Ces dessins sont franchement porno, mais c'est du beau  travail joliment fait qui restitue assez bien cet aspect de la vie grecque, telle qu'on l'imagine ( et qui est probablement fort loin de la réalité!)...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

    Encore les Grecs...

     

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  • Eromènes et érastes : un échange initiatique

    Pédé ! Une insulte de nos jours, mais la référence à une norme sociale en d'autres temps et d'autres lieux. La Grèce antique avait une conception de l’homosexualité fort  éloignée de la nôtre. (Mais  les normes sociales sont changeantes, fruits d’une histoire et d’une époque. Il faut le comprendre et ne pas chercher à juger les hommes des siècles passés avec nos critères, nos lois, notre morale.) Contrairement à ce qu'on croit généralement la société grecque antique n'était pas très ouverte sur la question de l’homosexualité : c’est l’hétérosexualité qui était la norme. 

    Eromène jouant de la flute pour son éraste

     

    La pédérastie, qui signifie littéralement «amour de l’enfant», n'était pas un comportement sexuel, du moins pas uniquement, loin de là . Dans la Grèce antique, c’était l'école des élites, réservée d'ailleurs à la seule aristocratie, une institution sociale au même titre que le mariage, qui structurait les relations entre hommes et conditionnait l’avenir des citoyens.

    Les rôles étaient clairement définis : les jeunes gens de l’aristocratie âgés de 12 à 17 ans (les «éromènes») étaient courtisés, pris en charge, éduqués par des hommes ayant accompli leur éphébie, âgés de 20 ans et plus (les «érastes»). Outre l’acte sexuel, dans lequel l’éraste devait forcément être actif et l’éromène passif (sans en tirer trop de plaisir), cette union devait faciliter l’éducation philosophique, politique et militaire des plus jeunes   en insufflant aux jeunes gens les vertus propres aux citoyens grecs.  L'historien Plutarque écrivait à ce sujet : ces érastes "étaient tous en un sens les pères, les tuteurs, les directeurs des  garçons." Une fois devenus des hommes aux yeux de la société, les éromènes endossaient à leur tour le statut d’érastes avec les plus jeunes.

    Comme le soulignent d’ailleurs tous les auteurs, les rapports homosexuels qui s’écartaient de ces règles strictes  (par exemple ceux entre adultes) étaient mal vus, voire interdits. 

    Les représentations de la pédérastie que l'on peut voir sur les vases, coupes, cratères et autres objets de céramique vont rarement au-delà de l'érotisme. L'érotisme , rappelons-le, c'est le fait de  suggérer, une situation , de laiser le spectateur imaginer la suite sans rien montrer explicitement. La plupart des céramiques font voir un couple ( éromène et éraste - un adulte presque toujours barbu; de nos jours, on parle de  "daddy" et de "minet"). Ils  sont généralement proches l'un de l'autre, se frôlent parfois ou initient un geste  retenu, un attouchement, mais guère plus 

    On n'en voit pas plus, mais on comprend... A vous d'imaginer le suite, comme dans les  deux photos suivantes......

     

    Que va-t-il se paser une fois je garçon allongé dans le lit avec son éraste... A vous de voir...

    C'est encore plus clair, la main de celui de droite est clairement baladeuse !.

    On les voit souvent échanger des cadeaux, qui ont tous une signification symbolique.

    Le lièvre que l'éromène offre est symbolique de son état : il est encore une jeune bête sauvage, non domestiquée  et c'est l'éraste qui doit le guider vers le monde domestiqué, poli  et ordonné des adultes.

     

    Les réprésentations sexuelles plus directes sont rares mais explicites. Les pulsions sexuelles du Grec ancien ne sont pas différentes de celles de l'homme moderne et quelques céramiques peintes ont livré des scénes de fellation, de sodomie et même des plans à trois...

     

    Sodomie (ci-dessus) fellation et plan à trois (ci-dessous)

     La scéne reproduite ci-dessous est ouvertement sexuelle et je la trouve franchement pornographique : voyez cette sorte de  serpent ou de tentacule qui cherche à pénétrer le jeune garçon, qu'une tierce personne maintient  les fesses offertes pour une sodomie profonde.

     
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      David de Michel-Ange

     

     

     

    La figure de David a souvent inspiré les artistes. On connaît, par exemple le David de Donatello, qui montre un jeune homme, à peine sorti de l'adolescence, qui vient de terrasser son ennemi.

     L'oeuvre  de Michel-Ange montre une autre vision du même David. Celui-ci est représenté avant la bataille. L’instant est crucial. David est concentré, déterminé et chaque détail (position des mains, les veines saillantes, le front irrité, mais aussi dans la détermination du regard) laisse entrevoir la tension et la dynamique du mouvement.

    Oui, quel mec ! Penses que si tu te glissais dans son lit, qu'il te prendrait dans ses bras puissants et te serrerait contre lui... Je suis certain que tu bandes déjà comme un fou...!!!

     

     

     

    Cette célébrissime statue a souvent été ré-interprétée par divers artistes. Voyez cette version d'un David nettement modernisé...

     

    Revenons un instant à notre blog plus centré sur les "mecs" et l'érotisme que sur l'esthétique et  l'art. On remarque la petite taille du zizi de la sculpture et on  se dit qu'il est heureux que Michel-Ange n'ait pas representé son David  avec une érection...  parce que là, attention au braquemard ...

    Et  cette petite bistouquette, certains l'ont tout de même remarquée et ont joué avec cette image. Voici un sous-vêtement  original à l'image du sexe de la satue. Je parie que celui qui le porterait aurait un succès mérité auprès de ses partenaires, garçons ou filles...

     

     

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