• Le zizi des statues

     

     

    Ce n’est pas la taille qui compte, de toute façon.

    Le zizi des statues

     

     Les statues grecques, puis romaines, représentent souvent  des dieux, des empereurs et d'autres personnage  de tout premier plan - de Zeux aux athlètes  d'Olympie, tous totalement dénudés.  Les sculpteurs leur ont donné des  corps puissants et musclés façonnés à la perfection mais on a est frappé par leur pénis, de petite taille et  toujours flacide. Ce n'est évidemment pas parce que dans la vie réelle,  les Anciens étaient dotés de  petits pénis, mais c'était un choix esthétique. Dans une pièce de thétare, Les Nuées, écrite en 423 av JC, l'auteur Aristophane,  résumait ainsi le physique idéal d'un homme :" une poitrine flamboyante,  la peau luisante,  les épaules larges, des fesses puissantes et un petit pénis".

     

    Le zizi des statues

     

     Les historiens modernes confirment cete idéal: un petit zizi qui pendouille était un des signes de la beauté masculine, et aussi une marque de grande culture, un paragon de civilisation car c'était aussi le symbole d'une qualité essentielle à chaque citoyen, la retenue, la maîtrise de soi. C'était  la caractéristique des citoyens, responsables de la lignée familiale et du devenir de la cité.

     Au  contraire, un sexe  en érection trahissait l'absence de contrôle de soi, un  esprit, vulgaire, grossier, qui fait de l'homme une bête plus qu'un être humain. Animaux et barbares, et toutes les créatures mi-humaines, mi-animales comme les satyres  libidineux,  faisaient preuve, paraît-il, de luxure. Ils n'étaient pas  civilisés mais gouvernés par la folie  et manquaient de  retenue et la maîtrise de soi. D'où des représentations de  pénis en érection,  de sexes parfois énormes qui symbolisaient  cette monstruosité hors-norme.

      

    Le zizi des statues

     

     Auteur anonyme, Jeune satyre ivre, 1780

     

    Plus tard, la Renaissance copia la statuaire antique et en adopta les normes.  Voyez par exemple le David de Michel-Ange (copie de bronze à Nice), doté d'un bien modeste organe...

     

    Le zizi des statues

     

     
    Et pour ceux pour qui cela serait encore trop,  il y a la célèbre feuille de vigne ! (Et même là, on voit qu'elle n'a pas grand chose à cacher. Apollon - ci-dessous- qui comptait de nombreuses aventures avec de jeunes garçons avait-il de quoi les satisfaire ? )

    Le zizi des statues

      Apollon à la lyre ( et sa feuille de vigne !) -Versailles

        

     

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